Aéroport de Montréal, mardi 20 Novembre 2012 18h30 heure local.
Bon, bien, voila! Depuis le temps il fallait bien s’y attendre, à force de faire des allés/retours, on ne peut échapper aussi longtemps aux forces de l’ordre, de deux pays aussi puissants, que sont le Canada et la France réunis, (si si même si il faut bien le reconnaitre, ces derniers temps pour ce qui est de la France du moins, ce n’est plus vraiment ce que cela a été, et que si c'est aux nombres de coup de pieds au cul qui ce perdent que l'on voit la grandeur des nations, il est à prédire quelques postérieurs douloureux mais je vois que la déjà, poindre une des mes fâcheuses manies digressives et oiseuses, dues en grandes parties à mes lectures tant adolescentes que Desprogesgienne et je referme donc la, cette présente parenthèse, trop hâtivement ouverte, mettant de ce pas un point final à cette phrase qui s’essouffle aussi surement que le lecteur perdu recherche ésepérément quelques ponctuations tant salvatrices que respiratoires donc fermons la parenthese point). Ouf !
Il faut dire que l’on m'avait averti. Déjà, lors de mon dernier voyage, des signes avant coureurs bien que banaux ne laissaient pourtant pas de doutes sur la suite des événements, comme par exemple, aux douanes d'Ottawa, je trouvais les agents particulièrement affables à mon sujet. C'est sur que j’aurais due me méfier et me pas mettre ce sympathique accueil uniquement sur le fait les douaniers sont bien plus sympathiques dans la capital.
Certes, au cours de ces derniers mois, l’entretien d’une relation épistolaire intensive avec les autorités consulaires tant fédérales et que provinciales, m’invitait à croire que ce beau et grand pays portait à mon endroit, bien que parfois un peu indiscret, un certain intérêt pour ne pas dire un intérêt certain.
Oui, je peux comprendre leurs curiosités, sur le fait par exemple que je prenne pour épouse une de leurs si jolie ressortissante, et que cela puisse justifier en lui-même cette débauches de questions en tous genres, bien que de connaitre la profession de mon père décédé il y a peine plus d’une trentaine d’années, ou que oui ou non, j’ai offert un cadeau lors de notre première rencontre, me semble loin d’un intérêt vital peu évidant pour la défense du territoire ou que son impact économique dans le secteur de la bibeloterie Bas Saint-Laurentais peu significatif.
A part d’avoir l’impression d’être un Gérard Depardieu dans "Green Card", un excellent film de surcroit qui aborde la question de l'émigration et du mariage blanc aux Etat-Unis, je trouvais parfois un peu les questionnaires limites intrusifs mais comme on le sait les gens heureux n’ont pas d’histoire alors on se plie bien à l’exercice puisqu’il n’y a pas d’autre moyens de montrer patte blanche.
Mais cette fois les choses seraient bien différentes. Nous avions, avec ma complice, pourtant bien préparé notre coup, le dossier est béton, mes diplômes, certificats orginaux, C.V, etc... Les mois passés, me reviennent en mémoires, le lent processus de maturation, né de l’évidence toute simple: vivre heureux avec celle qui peu à peu est devenue l’élément incontournable de ma vie, ma femme mais aussi mon amie, ma maitresse, mon amour, et comme le dirait Renaud celle que je suis avec, ma gonzesse.
Vous expliquer le pourquoi et surtout le comment, sera peut être l’objet d'un autre billet, bien que je ne le pense pas, ce blog n’ayant pas vocation à être un courrier du cœur, désolé les midinettes car mais si c’est une romance, c'est une belle histoire, c'est une romance d'aujourd'huis.... comprenez, que je la réserve uniquement à mes proches, toutefois sachez juste nous ne sommes plus de jeunes "adulescents" et même si nos âmes n’ont que quelques heures d'existence au regard de l'infini sidéral, nos valises comme nos vies elles, ont déjà pas mal vécues. On me déménage pas comme cela de l’autre coté de la flaques aussi facilement a 20 ans qu’a 50.
C'est donc avec l'estomac légèrement noué mais nourri par Air Canada que j'arrive dans cette salle grande, salle que je commence à bien connaître. Les douanes Canadienne.
Je me fais une dernière fois la Check-list,
1 récupérer ma valise
2 passer la douane
List Ok, let's go !
Du haut des escalators, je regarde les passagers prendre leur tour dans la file qui serpente vers la douane. Comme les autres passagers, je descends aussi dans le hall et prends mon tour. Lentement, le serpent touristique, telle l'hydre à sept têtes, peu à peu distribue sa ration, aux cerbères frontaliers. Ainsi vient, mon tour. Je prend toutes fois soins de bien respecter le jaune de la ligne de courtoisie, docilement j’attends, "The" dossier la main et le valise cabine dans l’autre.
L’agent me fait signe de la tête.
Je franchis mon Rubicon, aléa jactas es.
- « Bonjour, fis-je tout sourire et passeport à la main.
Un petit truc en passant, dans certaines parties du canada et surtout dans un aéroport internationnal comme Montréal, il y a pas mal de personne bilingue. Alors si vous ne voulez pas galérez avec vos deux fois meme années d’anglais du collège Puget de Marseille, indiquez par un « bonjour » à votre interlocuteur que vous préférez le français.
- « Quelle est l’objet de votre venue au canada, monsieur ?
- « J’ai reçu mon certificat de sélection migration canada
- « Bien, me dit-il, retirer votre valise et lorsque vous passerez dans le couloir là-bas, derrière, demandez à mes collègues, vous ne pouvez les louper», sur quoi il me redonne mon passeport, non sans ajouter un chaleureux « bienvenu au canada »
Ouf première étape faite, c’est que je n’ai qu’une petite heure trente avant mon prochain vol pour Québec, il ne faut pas perdre de temps.
Encore à nouveau une file d’attente. Encore à nouveau passeport et valise à la main. Mon manteau me donne chaud, il faudrait bien de que je le retire mais pas le temps, inexorablement la file avance vers les deux fonctionnaires susnommés. Ceux-ci, n’indiquent la porte de gauche. Je débouche sur une vaste salle. Elle est agencée de façon pouvoir traiter rapidement l'arrivée importante des passager pendant le temps des fêtes ou les périodes d'été. Sur le sol, un jaune avertissement, ne demande à nouveau d’attendre qu’un agent m’appelle, ce qui ne tarde pas.
Je suis un peu tendu, ou plus tôt fébrile, non que je sois inquiet, je ne sais pas vous mais l’uniforme impressionne d’autant plus que l’on a rien à craindre. Encore une fois, je donne mon bonjour passeport.
Le temps semble se ralentir, se suspendre, s’immortaliser, se sacraliser, s’irréaliser, pour mieux s’y réaliser… Un peu comme la foi, pardon la fois où j’ai rencontré le Pape Jean-Paul II à Saint-Pierre de Rome, on a beau ne pas être croyant, bin si on a un brin de culture, comment dire, c’est quant même pas tous les jours, qu’on croise un Pape.
-« Pouvez-vous dire quel est la valeur des objets que vous emmenez dans votre valise, pour vous installer ? dit le préposé.
Il faut bien reconnaître du caractère invariant et universelle de la fonction publique, que l’on soit en France, en Pologne sous l’ère communiste, en Afrique du sud pendant l’apartheid, ou même cet été aux états unis, le fonctionnaire est zélé et à un formulaire à cocher. Pour avoir les fréquentés, qu’ils soient français, polonais, afrikaners, ou débonnaires américains du Maine, ce qui rends heureux un douanier, c’est que toutes ses cases soient dument remplis.
Mon dieux, combien coute mon vieux Nokia Xpress qui déjà trois an et un superbe scotch transparent au tour, et les moules au « silicone » et mon pied photo et mes couteaux de cuisine et mes 150 feuilles de mon carnet à dessin à grain C 140 gramme au mètre/carré et ma trousse à dessin et mes aquarelles et mes ratons laveurs et et et ???
L’homme, devant mon regard dubitatif, liste, quantifie et qualifie.
-« Alors une tablette 400 dollars, un cellulaire, 40 dollars, en vêtement 150 dollars, (merci décathlon), l’agent fait honneur a sa rang, contentieusement il rempli, chacune des cases had hoc du formulaire IMM5225, au grand bonheur de son capitaine du même nom.
S’ensuit quelques échanges d'information franco-canadiennes
-« Aller vous assoir , finit-il, vous pouvez laisser vos affaires ici, je vous appellerai »
Je vais donc m’assoir. Juste, à quelques sièges une famille qui comme moi attend son sésame. Il n’a suffit de quelques minutes à mon fédéral d'agent pour remplir cases avec son tampon.
-« c’est ok au fédéral, il ne vous reste plus que de passer au provincial, c’est le bureau juste après, Bienvenu au Canada »
Et de rependre valise et passeport, pour rejoindre le bureau juste après.
Je fais un rapide coucou à ma vielle copine de ligne de courtoisie, puisque la jeune femme m’invite à m’assoir directement a son bureau.
L’entretien est plus détendu, nous y parlons des conditions de mon installation, elle me transmet tous les renseignements nécessaire, assurance maladie, permis de conduire, logement, travail et me remet un petit recueil surtout les valeurs du Canada, le système scolaire etc.… bref le livre du parfait Québecois et me souhaite également une bienvenu au canada.
Et la, l’éducateur que je suis, est quand même estomaqué. Certes j’ai du répondre a mille et une question, certes je suis venu dans le cadre du regroupement
familial, certes je parle couramment français, mais le gouvernent me propose de suivre gratuitement des cours d’anglais ou de Français si ne parlais pas la langue. Il faut reconnaître qu’ils
savent recevoir… et je suis donc résident permanant Québécois. Yes !!!! et c'est pour ça que je suis...
et puisque j'y suis voici un petit dessin fait sur mon IPAD et sketch book pro, pour rendre moi un petit hommage graphique a ce monsieur qui me suit depuis quelques
années